Aujourd’hui, 78 espèces de la flore québecoise sont en voie d’extinction. L’impact des changements climatiques et de l’anthropisation des terres sauvages sont les facteurs principaux les mettant en danger. L’homme perturbe l’équilibre des écosystèmes, il ignore souvent non seulement la menace qu’il fait peser sur les espèces, mais aussi leur existence en général. Cette série de cyanotypes vise à restituer leur juste place dans la conscience collective. 78 species of flora are now threatened with extinction in Quebec. The impact of climate change and the anthropization of wild lands are the main factors that put them at risk. Human activity disturbs the balance of ecosystems because it often ignores not only the threat it poses to species, but also to their existence in general. This series of cyanotypes aims to restore their rightful place in the collective consciousness.
Ptérospore à fleurs d’andromède (Pterospora andromedea), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
On trouve le ptérospore à fleurs d’andromède dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue (08), de l’Outaouais (07), de la Mauricie (04), de la Capitale-Nationale(03), du Bas-Saint-Laurent (01) et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (11). Cette espèce croît dans les forêts dominées par le pin blanc et le thuya, sur des sols minces et secs, souvent en pente. Elle affectionne généralement la proximité d’un plan d’eau. Le ptérospore à fleurs d’andromède pousse souvent en compagnie du monotrope uniflore (Monotropa uniflora), également de la famille du bleuet, et du cypripède tête-de-bélier (Cypripedium arietinum), une autre espèce légalement protégée au Québec. On compte 35 occurrences de ptérospore à fleurs d’andromède au Québec. Deux d’entre elles sont disparues et cinq autres sont historiques (dernières observations datant de plus de 20 ans). La plupart des populations sont de petites tailles, ce qui les rend extrêmement vulnérables aux perturbations. Pour l’ensemble du Québec, l’effectif total est évalué à moins de 3 000 individus. Seulement six occurrences sont de bonne et d’excellente qualité. Le développement récréotouristique, la construction de chalets, la coupe forestière et des pratiques non appropriées d’aménagement forestier constituent les principales menaces à la survie de cette espèce sur notre territoire.
Pinedrops, Woodland pinedrops, Albany beechdrops, or Giant bird’s nest
Pterospora andromedea is found in the regions of Abitibi-Témiscamingue (08), Outaouais (07), the Mauricie (04), the National Capital (03), Bas-Saint-Laurent (01) and Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (11). This species grows in forests dominated by white pine and cedar, on thin, dry soils, often sloping. It usually prefers to be near a body of water.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Cypripède oeuf-de-passereau (Cypripedium passerinum), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Actuellement, on ne trouve cette espèce disjointe que sur la Côte-Nord et au nord du Québec. Le cypripède oeuf-de-passereau occupe deux types d’habitats : il s’agit d’une part des landes, des milieux ouverts dominés par un tapis arbustif bas et entrecoupés de zones de graviers calcaires, et d’autre part des sommets de talus d’éboulis plus ou moins ombragés, au pied de falaises mortes, aussi calcaires. Le nombre réduit et la faible taille des colonies du cypripède oeuf-de-passereau rendent la situation de cette espèce calcicole précaire au Québec. La récolte de spécimens et le piétinement constituent les principales menaces anthropiques.
Currently, this disjunct species is only found on the North Shore and in northern Quebec. The cypripedium Sparrow’s-egg lady’s-slipper occupies two types of habitats: these are, on the one hand, moors, habitats open dominated by a low shrub cover and interspersed with areas of calcareous gravel, and on the other hand, scree slope peaks more or less shaded, at the foot of dead cliffs, also calcareous. The reduced number and small size of colonies of the lady’s-slipper’s egg of this calcicole species in Quebec makes the situation precarious. Collecting specimens and trampling are the main anthropogenic threats.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Doradille des murailles d’Amérique (Asplenium ruta-muraria), cyanotype sur tissu, 100x70 cm, 2021
Espèce d’ombre, la doradille des murailles d’Amérique tolère modérément la lumière, malgré tout. Cette fougère vit sur les corniches et dans les fissures d’escarpements calcaires ou dolomitiques. Au Québec, on ne trouve des occurrences récentes que près de la frontière américaine, en Montérégie (16) ou en Outaouais (07). Les 2 occurrences récentes du Québec comptent seulement un petit nombre d’individus, soit probablement moins de 200 individus en tout. Sa survie pourrait être menacée par des variations climatiques extrêmes comme les sécheresses prolongées.’escalade des parois demeure une menace anthropique.
Shade species, the sea bream of the Wall-rue is moderately tolerant of light, however. This fern lives on ledges and in limestone cracks or dolomitic escarpments. In Quebec, recent occurrences are found only near the American border, in the Montérégie (16) or in the Outaouais regions(07). The 2 recent occurrences in Quebec count only a small number of individuals, i.e. probably fewer than 200 individual plants in all. Its survival could be threatened by climatic variations and extremes such as prolonged droughts. Rock climbing remains an anthropogenic threat.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Aster d’Anticosti (Symphyotrichum anticostense), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Outre sa présence sur l’île d’Anticosti, l’aster d’Anticos- ne se concentre que dans deux autres régions, caractérisées par la présence de formations géologiques calcaires : la péninsule gaspésienne et le lac Saint-Jean. L’aster d’Anticosti ne pousse que sur des platières de rivières à volume et à débit importants et que sur des calcaires ou du gravier calcareux. Le maintien de l’habitat de l’aster d’Anticosti dépend du cycle hydrologique des rivières (crues printanières, étiages d’été), qui limite l’installation de la végétation arborescente. Il est donc important que ce cycle naturel ne soit pas modifié. Sur l’île d’Anticosti, le broutage par le cerf de Virginie constitue un problème sérieux pour la survie de cette
espèce. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’habitat a été fortement réduit par la construction domiciliaire.
In addition to its presence on Anticosti Island, the Anticosti aster only concentrates in two other regions, characterized by the presence of geological limestone formations, that is, in the Gaspé Peninsula and Lake Saint-John region. The Anticosti aster only grows on river beds where there is significant volume and flow and only on limestone or calcareous gravel. Maintaining the Anticosti aster habitat depends on the hydrological cycle of rivers (spring floods, summer low water levels), which limits the establishment of tree vegetation. It is therefore important that this natural cycle remain unchanged. On Anticosti Island, the feeding habits of white-tailed deer constitutes a serious problem for the survival of this species. In the Saguenay–Lac-Saint-Jean region, the habitat has been greatly reduced by housing construction.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Carex faux-lupulina (Carex lupuliformis), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
On ne trouve le carex faux-lupulina que dans les régions des Laurentides (15) et de la Montérégie (16), soit plus précisément au lac des Deux-Montagnes et dans Le Haut-Richelieu. Au Québec, il croît dans les ouvertures ou à la marge des marécages présents dans les érablières à érable argenté, dans la partie la plus haute du marais inondée lors des crues printanières. Le développement urbain et agricole, la régularisation du régime des eaux, l’érosion et le remblayage des rives ont contribué à sa raréfaction au Québec. De plus, le déclin de l’espèce est possiblement attribuable à la forte compétition que lui imposent certaines espèces envahissantes, de même qu’à la fermeture du couvert arborescent.
The False hop sedge is found only in the Laurentian(15) and the Montérégie (16) regions, or more precisely at Lac des Deux-Montagnes and in Le Haut-Richelieu. In Quebec, it grows in the openings or at the margin of the swamps present in the silver maple stands, in the highest part of the marsh flooded during the spring floods. Urban and agricultural development, regularization of the water regime, erosion, and the backfilling of banks have contributed to its rarefaction in Quebec. In addition, the decline of the species is possibly attributable to the strong competition imposed on it by certain invasive species, as well as the closure of the tree canopy.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Lézardelle penchée (Saururus cernuus), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
La lézardelle penchée croît en bordure des cours d’eau calmes ainsi que dans les marais et les marécages. Sa répartition est limitée au sud du Québec (Laval, Montréal, Centre-du-Québec, Montérégie et Laurentides). Parmi les huit occurrences actuelles,seulement quatre s’avèrent de taille importante. Ces occurrences abritent plus de 95 % de l’effectif total de l’espèce évalué à environ 10 000 individus. Il n’y a que deux occurrences qui sont situées dans une aire protégée. Le développement urbain, industriel et agricole ainsi que le remblayage des rives constituent les principales menaces à la survie de la lézardelle penchée.
The Saurus cernuus grows along the edges of watercourses as well as in marshes and swamps. Its distribution is limited to southern Quebec (Laval, Montreal, Centre-du-Quebec, Monteregie and Laurentians). Of the eight current occurrences, only four turn out to be of significant size. These occurrences are home to more than 95% of the total population of the species estimated at around 10,000 individual plants. There are only two occurrences that are located in a protected area. Urban, industrial and agricultural development as well as shoreline backfilling are the main threats to the survival of the Saurus cernuus.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Carmantine d’Amérique (Justicia americana)cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Au Québec, on trouve la carmantine d’Amérique essentiellement sur les rives du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Mille-Îles ainsi que le long de la rivière Godefroy, près de Bécancour. Plante des milieux humides, cette herbacée croît sur les rives des cours d’eau et des étangs, sur substrats de gravier, de sable ou de matière organique. Elle préfère les courants rapides et pousse de manière optimale dans une eau de 15 à 20 cm de profondeur, mais tolère parfois des sols très humides non submergés. L’urbanisation de la région de Montréal, le remblayage et l’augmentation de la pollution des eaux du fleuve Saint-Laurent par les
industries ont contribué à la raréfaction de la Carmantine d’Amérique.
In Quebec, we find the American Water-willow mainly on the shores of the St. Lawrence River and the Rivière des Mille-Îles as well as along the Godefroy River, near Bécancour. plant wetlands, this herbaceous grows on the banks streams and ponds, on gravel substrates, sand or organic matter. She prefers fast currents and pushes optimally in water 15 to 20
cm deep, but sometimes tolerates very moist unsubmerged soils. The urbanization of the Montreal region, backfilling and increased pollution of the waters of the St. Lawrence River by industries have contributed to the rarefaction of the American Water-willow.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Corème de Conrad (Corema conradii), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Au Québec, on ne trouve le corème de Conrad qu’aux Îles-de-la-Madeleine. L’espèce croît sur les dunes fixées par la végétation, dans les arbustaies basses et dans les ouvertures de la pessière et de la sapinière à lichens. Les fourmis qui adorent la drupe contribueraient à la propagation de l’espèce en la transportant jusqu’à la fourmilière. Le corème de Conrad appartient à un genre de petite envergure dont il est l’unique représentant en Amérique. Son aire de répartition, peu étendue, se limite à la plaine côtière atlantique, où la plante s’avère très menacée ou vulnérable presque partout. AuQuébec,seulement 7 occurrences de cette plante sont connues, où elle occupe moins de 3 km2 de dunes fixées.Il s’agit d’un habitat fragile et dynamique se raréfiant aux Îles-de-la-Madeleine. L’espèce est menacée par le piétinement, la circulation des véhicules tout-terrains et l’extension de la villégiature.
In Quebec, Broom crowberry is only found in Les Îles-de-la-Madeleine. The species grows on dunes fixed by vegetation, in low shrublands, and in the openings of the spruce and lichen fir forest. Ants that love the drupe contribute to the spread of the species by its transportion to the anthill. Broom crowberry belongs to a genus of small scope of which it is the sole representative in America. Its range, which is small, is limited to the Atlantic coastal plain, where the plant is seriously threatened or vulnerable almost everywhere.In Quebec, only 7 occurrences of this plant are known, where it occupies less than 3 km2 of fixed dunes. It is a fragile and dynamic habitat becoming rare in the Magdalen Islands. The species is threatened by trampling, all-terrain vehicle traffic, rains, and the expansion of holiday resorts.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Monarde à tige velue (Monarda punctata), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
La monarde à tige velue pousse surtout sur des sols sablonneux dans des clairières et parfois dans des zones plus perturbées, telles que les plantations de pins, les bordures de sentiers ou les sablières. Au Québec, cette espèce n’a été recensée, jusqu’à présent, que dans les municipalités de Saint-Anicet, en Montérégie (16), et de Shawville, en Outaouais(07). Au Québec, on ne recense que trois populations de monarde à tige velue. La plus importante, située en Montérégie, compte de 4 000 à 8 000 individus répartis sur 3 km2. Même si cette occurrence s’avère de bonne qualité, elle présente un niveau de précar té élevé puisqu’elle est enclavée dans un territoire de tenure privée situé en zone agroforestière. La destruction ou la modification de son habitat pour l’extraction de sable, l’agriculture, la circulation en véhicule tout-terrain et la fermeture du couvert forestier constituent les principales menaces pour sa survie.
The hairy bee balm grows mostly in sandy soils, in clearings, and sometimes in areas disturbed by the planting of pines, areas along trail edges, or in sandpits. In Quebec, this species has not been recorded up to now except in the municipalities of Saint-Anicet, in Montérégie (16), and Shawville, in the Outaouais region (07). In Quebec, there are only three populations of bee balm with hairy stems. The most important, located in Montérégie, counts 4,000 to 8,000 individuals spread over 3 km2. Although this occurrence is considered of good quality, it presents a high level of precariousness since it is landlocked in a privately held territory located in an agroforestry zone. Destruction or modification of its habitat for sand extraction, agriculture, all-terrain vehicle traffic and the closing of covered forests are the main threats to its survival.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Corallorhize d’automne (Corallorhiza odontorhiza), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
À la périphérie nord de son aire de répartition, la corallorhize d’automne n’est présente que dans la région des Laurentides (15). Au Québec, cette espèce affectionne les forêts exposées au sud, peu denses, dominées par le hêtre, le chêne rouge et l’érable à sucre, sur un sol sablonneux et bien drainé. Aux États-Unis, cette espèce préfère les boisés de pins, de chênes ou de thuyas, sur des sols sablonneux. L’unique occurrence récente, bien que située dans un parc national, ne compte qu’une vingtaine d’individus et n’a pas été observée depuis plus de 10 ans. Ce faible effectif ainsi que les caractéristiques biologiques de l’espèce constituent les principales entraves à son maintien et à son expansion. Même si l’espèce se trouve à l’extérieur du réseau de sentiers du parc, l’activité humaine pourrait aussi représenter une menace.
At the northern periphery of its range, the fall Fall coral-root is present only in the Laurentians region (15). In Quebec, this species likes forests exposed to the south, little dense, dominated by beech, red oak and sugar maple, on sandy soil and well drained. In the United States, this species prefers groves of pines, oaks or cedars, on sandy soils.
The only recent occurrence, although located in a national park, has only about twenty individuals and has not been observed for more than 10 years old. This low number and the characteristics biological principles of the species constitute the main obstacles to its maintenance and expansion. Even if the species is outside the network of park trails, human activity could also affect present a threat.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Aplectrelle d’hiver (Aplectrum hyemale), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
L’aplectrelle d’hiver colonise des érablières à érable à sucre, sur des sols bien drainés à modérément bien drainés, le plus souvent dans des microhabitats peu propices à l’installation des espèces ligneuses, comme le rebord de sentiers et les bordures de dépressions.
Toutes les occurrences récentes sont localisées dans la région de la Montérégie (16). Au Québec, on connaît seulement 5 occurrences récentes de l’aplectrelle d’hiver, toutes de petite taille. Une autre est historique (dernière observation datant de plus de 20 ans) et deux autres sont disparues. Le climat, la perte d’habitat, le morcellement et l’isolement des boisés en milieu agricole de même que la biologie complexe de l’espèce
limitent son expansion au Québec. Elle semble, de plus, avoir été sérieusement affectée par la tempête de verglas de 1998.
Aplectrum hyemale colonizes sugar maple stands, on well-drained to moderately well-drained soils, most often in poorly-drained microhabitats conducive to the establishment of woody species, such as the edge of paths and the edges of depressions. All recent occurrences are located in the Montérégie region (16). In Quebec, only 5 recent occurrences are known of the winter aplectrelli are known, all small in size. Another observation is historical (the last one dating back 20 years) and two other occurrences have disappeared. Climate, habitat loss, fragmentation and isolation of woodlots in agricultural areas as well as the complex biology of the species limits its expansion in Quebec. It seems, moreover, to have been seriously and significantly affected by the 1998 ice storm.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Scirpe de Pursh (Schoenoplectiella purshiana), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Espèce héliophile stricte, le scirpe de Pursh ne se rencontre que dans des milieux humides. On le trouve sur les rivages sablonneux de lacs, de rivières, d’îlots ou d’étangs dans les régions de l’Outaouais (07) et des Laurentides (15). Au Québec, on ne compte que trois occurrences de scirpe de Pursh. Bien que deux d’entre elles comportent un assez grand nombre d’individus, elles ne couvrent que de petites superficies. Les populations fluctueraient considérablement d’année en année suivant les conditions hydrologiques. Les occurrences peuvent être menacées par la pollution industrielle et la présence d’espèces exotiques envahissantes, dont la salicaire pourpre et le roseau commun.
The Pterospora andromedea flower pore often grows alongside the Monotropa uniflora, also from the blueberry family, and Cypripedium arietinum, another legally-protected species in Quebec. There are 35 occurrences of flowering Ppterospora of Andromeda in Quebec. Two of them are extinct and five others are historical (last observations dating back more than 20 years). Most populations are small, which makes them extremely vulnerable to disturbance. For Quebec as a whole, the total plant population is estimated at less than of 3,000. Only six occurrences are of good and excellent quality. The development of recreational tourism, the construction of chalets, the logging of forests, and inappropriate forest management practices are the main threats to the survival of this species on our territory.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Corallorhize d’automne (Corallorhiza odontorhiza), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
À la périphérie nord de son aire de répartition, la corallorhize d’automne n’est présente que dans la région des Laurentides (15). Au Québec, cette espèce affectionne les forêts exposées au sud, peu denses, dominées par le hêtre, le chêne rouge et l’érable à sucre, sur un sol sablonneux et bien drainé. Aux États-Unis, cette espèce préfère les boisés de pins, de chênes ou de thuyas, sur des sols sablonneux. L’unique occurrence récente, bien que située dans un parc national, ne compte qu’une vingtaine d’individus et n’a pas été observée depuis plus de 10 ans. Ce faible effectif ainsi que les caractéristiques biologiques de l’espèce constituent les principales entraves à son maintien et à son expansion. Même si l’espèce se trouve à l’extérieur du réseau de sentiers du parc, l’activité humaine pourrait aussi représenter une menace.
At the northern periphery of its range, the fall Fall coral-root is present only in the Laurentians region (15). In Quebec, this species likes forests exposed to the south, little dense, dominated by beech, red oak and sugar maple, on sandy soil and well drained. In the United States, this species prefers groves of pines, oaks or cedars, on sandy soils.
The only recent occurrence, although located in a national park, has only about twenty individuals and has not been observed for more than 10 years old. This low number and the characteristics biological principles of the species constitute the main obstacles to its maintenance and expansion. Even if the species is outside the network of park trails, human activity could also affect present a threat.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Au Québec, on ne le trouve qu’en Montérégie. L’espèce pousse dans des forêts mixtes ou de feuillus, des clairières, souvent sur des sites rocheux et plutôt secs. Préférant le couvert forestier, l’aster à rameaux étalés est toutefois favorisé par la lumière puisqu’il s’établit souvent dans les trouées causées par la chute d’un arbre, les bordures forestières ou dans la marge des anciens sentiers. Au Québec, on connaît actuellement 14 occurrences d’aster à rameaux étalés, toutes situées sur des terres privées. Seulement quelques occurrences comptent un effectif suffisant pour se maintenir à long terme. Les autres sont presque toutes de très petite taille, ne comptant que quelques clones où l’on observe peu ou pas de reproduction sexuée. Le développement urbain et agricole, la coupe forestière, des pratiques non appropriées d’aménagement forestier et la fermeture de la canopée constituent les principales menaces à la survie de l’espèce.
In Quebec, it is only found in the Montérégie region. The species grows in mixed or deciduous forests, clearings, and often on rocky sites that are rather dry. Preferring the canopy, the spread of the branched aster is however favored by the light since it often settles in the gaps caused by the fall of a tree, the forest edges, or in the margins of old paths. In Quebec, there are currently 14 known occurrences of spreading aster, all located on private land. Only a few occurrences are needed in sufficient numbers to sustain themselves over the long term. The others are almost all very small in size, counting only a few clones where we observe little or no sexual reproduction. The main threats to the survival of the species are urban development and agricultural and logging activities which practice inappropriate forest management and result in farm-canopy damage.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Phégoptère à hexagones (Phegopteris hexagonoptera), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Au Québec, on trouve la phégoptère à hexagones dans les régions de la Montérégie (16) et des Laurentides (15). Cette fougère affectionne les parterres d’érablières à érable à sucre matures, à mi-pente ou en bas de pente, dans des zones d’écoulement latéral, sur des sols riches.
Elle pousse aussi dans des sous-bois caractérisés par une strate arbustive peu développée, souvent accompagnée du caulophylle faux-pigamon, du polystic faux-acrostic, de l’adiante du Canada et de l’uvulaire à grandes fleurs. Le développement urbain et agricole, le pacage des boisés de ferme, des pratiques non appropriées d’aménagement forestier ainsi que les effets d’ouverture dans les forêts peuvent contribuer à la raréfaction de la phégoptère à hexagones. Préférant les milieux ombragés et non perturbés, cette fougère n’obtient les conditions favorables à sa
croissance que dans le sud-ouest du Québec. Faible compétitrice, elle serait sensible aux variations microclimatiques qu’entraînent les perturbations du couvert forestier et s’adapterait mal aux conditions qui prévalent dans les forêts de seconde venue.
In Quebec, we find the Phegopteris hexagonoptera in the regions of Montérégie (16) and Laurentians (15). This fern likes beds of mature sugar maple stands, mid-slope or at the bottom of the slope, in run-off areas of lateral flow, and on rich soils. It also pushes into undergrowth characterized by a shrubby poorly-developed stratum, often accompanied by the causative false pigamon lophyll, false acrostic holly, maidenhair fern and large-flowered uvularia. Urban and agricultural development, grazing on farm woodlots, inappropriate management practices, forest swimming, as well as the effects of openness in forests can contribute to the depletion of Phegopteris hexagonoptera. Preferring aged and undisturbed shady environments, this fern only obtains the conditions favorable to its growth in the southwestern part of Quebec. A weak competitor, it would be sensitive to the microclimatic variations caused by people disturbing the forest cover and would adapt poorly to conditions prevailing in second-generation forests.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Aspidote touffue (Aspidotis densa), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Au Québec, l’aspidote touffue s’installe sur les versants sud de collines et de montagnes. L’espèce croît sur des roches serpentinisées, dans les escarpements, les talus d’éboulis et autres milieux rocheux secs et en forte pente. L’aspidote touffue se trouve dans les régions de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (11), de la Chaudière-Appalaches (12) et du Centre-du- Québec (17). Disjointe en Amérique du Nord, l’aspidote touffue ne se trouve que sur des massifs de roches ultramafiques. On n’en connaît que 7 occurrences qui sont généralement très petites, soit moins de 500 individus. L’exploitation minière, les éboulis et autres perturbations d’origine naturelle ou une trop grande récolte de la part de botanistes pourraient entraîner la disparition de certaines populations.
In Quebec, the Indian dream settles on the southern slopes of hills and mountains. The species grows on serpentinized rocks, in escarpments, on scree slopes and other dry rocky environments and steep slopes. Indian dream is found in the following regions - Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (11), Chaudière-Appalaches (12) and Centre-du-Quebec (17). Disjunct in North America, Aspidotis densa is found only on ultramafic rock. We only know of 7 occurrences which are generally very small, less than 500 individual plants. Too much mining or scree, landslides and other natural disturbances as well as too much harvesting on the part of botanists could lead to the disappearance of certain populations.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Orme liège (Ulmus thomasii), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Au Québec, on trouve l’orme liège dans les régions de l’Outaouais (07), des Laurentides (15), de Lanaudière (14), de Montréal (06), de Laval (13) et de la Montérégie (16). Il croît dans les milieux ouverts, sur les affleurements, les escarpements et les dallages de calcaire, de dolomie ou de marbre, en bordure des champs et des routes. Il accompagne souvent l’érable à sucre et l’orme d’Amérique. Les facteurs climatiques viennent grandement atténuer l’expansion des populations de l’orme liège au Québec, à l’instar de toutes les espèces qui croissent aux limites septentrionales de leur répartition. Le développement urbain et agricole, l’exploitation de carrières, la coupe accidentelle d’individus ou certaines pratiques forestières défavorables à la régénération de l’espèce constituent les principales menaces à la survie de cet arbre. De plus, les individus matures sont souvent affectés par la maladie hollandaise de
l’orme.
In Quebec, the ulmus thomasii is found in the Outaouais (07), Laurentides (15), Lanaudière regions (14), Montreal (06), Laval (13) and the Monteregie (16). It grows in open areas, on the outcrops, escarpments and limestone pavements, dolomite or marble, on the edges of fields and roads. It often accompanies sugar maple and American elm. Climatic factors greatly mitigate the expansion of cork elm populations in Quebec, like all species that grow at the northern limits of their distribution. Urban and agricultural development, the exploitation of quarries, the accidental cutting of individual plants, or certain forestry practices unfavorable to the regeneration of the species are the main threats to the survival of this tree. In addition, mature individuals are often wind-affected by Dutch elm disease.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Arabette du Québec (Boechera quebecensis), cyanotype sur tissu, 50x60 cm, 2021
Au Québec, l’arabette du Québec se trouve sur des rebords d’escarpements situés le long des falaises maritimes calcaires du Bas-Saint-Laurent (01) et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (11). De plus, une population isolée est localisée sur un escarpement composé de roches carbonatées à l’intérieur des terres près de Murdochville. L’arabette
du Québec est une espèce d’origine hybride, les deux parents supposés étant l’arabette de Holboel (Boechera holboellii) et l’arabette de Drummond (Boechera stricta). Endémique à la région du golfe du Saint-Laurent, l’arabette du Québec ne se trouve nullepart ailleurs au monde. On n’en connaît que 5 occurrences récentes qui sont généralement très petites, 2autres sont disparues et une autre n’a pas été revue depuis plus de 20 ans. Étant donné que cette espèce colonise les affleurements rocheux et les éboulis, peu de menaces sont susceptibles d’affecter son
habitat. Cependant, le développement domiciliaire, les éboulis et autres perturbations d’origine naturelle pourraient entraîner la disparition de certaines populations.
In Quebec, the Boechera quebecensis is found on edges of escarpments located along the cliffs of maritime limestone basins of Bas-Saint-Laurent (01) and Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (11). Additionally, an isolated population is located on an escarpment composed of carbonate rocks inland near Murdochville. The Boechera quebecensis is a species of hybrid origin assuming that both parents are the Boechera holboellii and Boechera stricta. Endemic to the Gulf of Saint-Laurent, the Boechera quebecensis is not to be found anywhere else in the world. Only 5 occurrences are known. Recent occurrences are usually very small. Two others have disappeared and another has not been seen again for over 20 years. Since this species colonizes rocky outcrops and scree, small threats are likely to affect its habitat. However, housing development, scree and other disturbances of natural origin could lead to the disappearance of certain populations.*Textes reproduits avec la permission du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques*Texts reproduced with the permission of the Ministry of the Environment and the Fight against Climate Change
Sans titre, cyanotype sur tissu, 100x150 cm, 2021
Justicia americana /Jardin éphémère/, Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce, Montréal, 2022
Justicia americana /Jardin éphémère/, Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce, Montréal, 2022
Justicia americana /Jardin éphémère/, Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce, Montréal, 2022